Victor Dixen : Phobos


Victor Dixen Phobos tome 1Phobos

Victor Dixen

Editeur : Robert Laffont / R-jeunes adultes (11 juin 2015) (448 pages)

Genre : Science-fiction / Thriller psychologique / Littérature « young adult » / space opera

Prix :

– Double lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire
– FantasyGate Awards 2016 (catégorie meilleur roman SF)

Bien qu’étant de la Littérature « young adult« , marier téléréalité et voyage dans l’espace pour fonder la toute première colonie sur Mars m’a intriguée.

Atlas Capital, un fond d’investissement a racheté la Nasa. En tant qu’investisseur, le seul projet qu’ils souhaitent relancer est le projet Mars. Pour partir à la conquête de la planète, il faut énormément d’argent. Les plus gros apports doivent provenir de différents sponsors. Pour attirer ces derniers, fédérer le monde entier et engranger un maximum de bénéfices, rien de mieux que de mettre sur pied le plus grand programme de téléréalité de tous les temps. Douze jeunes ont été sélectionnés selon des critères bien précis et entrainés pendant une année pour entreprendre ce voyage à sens unique.

Le voyage durera cinq mois et durant ces cinq mois, Les six garçons et filles seront filmés 24 heures sur 24. Pour attirer les téléspectateurs, les ficelles habituelles seront utilisées (intrigues, disputes dues au confinement)…mais également des séances de Speed Dating interactives durant lesquelles le public sera quotidiennement invité à faire des dons, histoire d’améliorer le quotidien des futurs couples sur mars.

N’oubliez pas ! Tout au long du voyage, vous aurez la possibilité de faire des dons en appelant le numéro de téléphone qui s’affiche actuellement sur votre écran, pour alimenter le Trousseau de votre favori. L’argent recueilli lui servira à acquérir aux enchères le matériel largué sur Mars par la Nasa ces dernières années. Depuis le rachat, nous avons baptisé cette base du nom de New Eden, puisqu’elle accueillera les Adam et les Eve d’un nouveau paradis !

« Je vous rappelle, chers spectateurs, que plus un prétendant aura de crédits dans son Trousseau, plus il pourra vivre une vie confortable avec son futur conjoint : il logera dans un habitat plus vaste parmi les six Nids d’amour à disposition, le septième Nid servant de module de secours ; il consommera des rations alimentaires plus copieuses ; il bénéficiera d’un kit de survie plus complet. Bien sûr, il n’est pas impossible que vos dons aient une influence sur les classements… Un parti bien doté est toujours plus séduisant, car l’argent marche bras dessus, bras dessous avec l’amour, depuis que le monde est monde. Donc, nous comptons sur vous… ou plutôt, nos prétendants comptent sur vous ! »

 Seulement, on apprendra très vite que ces nids d’amours, ne sont en fait que des nids de morts … Que le matériel entreposé sur Mars est défectueux et qu’ils risquent tous d’agoniser pendant des semaines sous l’oeil des caméras.

Pour la production, il est hors de question de laisser cette belle histoire se terminer ainsi. Rien de mieux que d’organiser…

un tragique événement propre et net, dégageant Atlas de toute responsabilité, qui éliminera les douze prétendants d’un coup peu après leur atterrissage sur Mars. L’argent récolté au cours du voyage suffira amplement à rembourser les frais et à dégager un formidable profit pour les actionnaires. Sans parler du très joli bonus que notre employeur a promis de nous verser : la moitié à l’arrivée sur Mars, en échange de notre discrétion ; l’autre moitié après le tragique événement, en échange de nos larmes de crocodile.

Ce premier tome parle surtout de machiavélisme, trahison… du monde du business et de la téléréalité. C’est surtout par les différents points de vue des jeunes filles qui me paraissent pour le moment bien plus dégourdies que les garçons que nous suivons les différentes étapes du voyage. Tel un scénario tv, l’auteur coupe ses chapitres avec des termes propre à ce domaine. On parle de « champ » pour ce que voient les téléspectateurs, de « contre-champ » pour tout ce qui est coulisse de la production, voire de « hors-champ » pour tout ce qui tourne autour de cette histoire.

On se rend vite compte que ces douze jeunes ont un passé lourd, quelque chose qu’ils veulent fuir. Ils n’en sont bien sûr que plus attachant. Pour moi, j’ai été dès les premières lignes en totale empathie avec la française Léonor, elle est loin, de tous les clichés que l’on peut lire sur les héroïnes de littérature Young Adult. Elle est réfléchie, en proie à de vrais démons et ne s’en laisse pas compter.

L’écriture de Victor Dixen est riche, percutante et très visuelle. L’intrigue est soigneusement travaillée, les détails sur la vie à bord du vaisseau savamment distillés pour ne pas lasser le jeune lecteur. Il m’a quand même manqué un côté plus scientifique, plus poussé. Ce qui rattrape ce dernier défaut est que ce premier tome est tout simplement addictif, impossible de le lâcher avant la fin. J’aimerais d’ailleurs, qu’un film soit tourné car le sujet pourrait passionner et déplacer les foules de jeunes et bien moins jeunes.

Bref, une belle découverte. rien à redire. Sauf que l’on est plus dans le thriller que dans le space opera. Je le laisse cependant dans cette catégorie car la suite le sera forcément.

sswPhobos a été lu dans le cadre de l’éternel Summer Star Wars.

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6 réponses à “Victor Dixen : Phobos”

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