Fluctuat nec mergitur (Atelier d’écriture)


paris-lumieres
© Julien Ribot

Plus un rire ne sort de leur bouche,
Arrachés, fauchés lors d’une lâche escarmouche,
Rire, boire, danser, s’aimer, leur a été reproché,
Ils ont essayé de nous briser, ils nous ont rassemblés.
Sept jours après le 13, nous avons dansé, bu et chanté.

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Voici ma participation à l’atelier d’écriture de Bricabook.

Depuis le 13 novembre 2015, j’ai le cerveau vide de toute substance. Moi qui suis une boulimique de lecture, je n’ai pu commencer un nouveau livre. En réalité si : j’ai commencé un nouveau Stephen King. J’en suis à la page 18. Mais je ne sais toujours pas de quoi ça parle, alors je retourne à la page de garde et je recommence. J’ai l’impression d’avoir le cerveau gelé, anesthésié.
Pourtant je ne suis pas morte cette nuit là, pourtant je n’ai pas perdu de proches,
Seule une partie de mon cœur s’est recroquevillée sur elle-même.

Je suis tristesse. Je suis fatigue, je ne peux plus lire.
Cet atelier d’écriture, j’y ai réfléchi toute la semaine…. J’ai cherché quelque chose d’heureux a écrire sur Paris. C’est un si bel endroit Paris, mais je n’ai pas réussi.

Par contre, la stupeur laisse petit à petit place à la révolte, à la colère, aux questions…. Je n’ai plus peur !

Sophie Lambda
@Sophie Lambda

13 réponses à “Fluctuat nec mergitur (Atelier d’écriture)”

  1. Oui il y a des moments où le quotidien semble difficile,je n’ai pas encore réussi à me laisser prendre par un livre, comme toi…..Que dire de plus que ce que tu as écrit?…..

    • Effectivement, certaines personnes sont plus touchées que d’autres. Mais gardons espoir ! Le déclic de la lecture reviendra et très vite car on ne peut s’en passer trop longtemps 🙂
      Lisons de beaux textes !

  2. une bonne participation !!
    même pas peur à condition que ces fanatiques soient pistés et fusillés avant qu’ils ne fusillent-
    sinon le carnage va continuer-

  3. Texte court et efficace.
    Et merci pour cet élan de rébellion, il faut par dessus tout continuer à vivre.
    Mais c’est difficile. Comme toi, je me sens anesthésiée.

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