Maïa Mazaurette : Dehors les chiens, les infidèles


Maïa Mazaurette

Dehors les chiens, les infidèles

Éditeur : Editions Gallimard (30 septembre 2010) / Folio SF (444 pages)

genre : Fantasy / post-apocalyptique

« La perte de lumière avait d’abord été minime : quelques jours après la défaite de Galaad, c’est à peine si les observateurs avaient noté une brume persistante. Il avait fallut une dizaine d’années pour que les prêtres et la famille se rendent compte que le phénomène allait en s’accentuant. La Quête avait alors débuté. L’Etoile du Matin, arme légendaire portée par Galaad, devait être retrouvée – rien ne garantissait que le voile d’obscurité, de plsu en plus épais, se retirerait alors, mais personne n’avait d’autre idée. Les premiers Quêteurs étaient partis munis d’épées bénies, de serviteurs et de destriers puissants. Spérance, Cyférien, Lièpre, Astasie et Vaast avaient quitté Auristelle à pied, sans argent, avec une bannière et un exemplaire incomplet des écritures. »

 

Depuis que le mal a gagné, que le monde a été envahi par les ténèbres, le soleil ne perce plus les nuages. La terre devenue stérile apporte son lot de famine parmi la population. Les enfants naissent de plus en plus souvent avec un handicap voire une difformité. C’est sur cette nouvelle terre que règne L’Antépape et son armée de tueurs.

Pour que la lumière revienne sur le monde, Auristelle, capitale du monde chrétien envoie tous les cinq ans, cinq  jeunes ados à la recherche d’une épée légendaire. L’étoile de Martin, arme sacrée, égarée par le non moins légendaire Galaad lors de l’ultime bataille entre le bien et le mal. De nombreux petits groupes sillonnent ainsi le continent à la recherche de cette épée censée ramener la lumière. Impossible pour eux de rentrer tant que la quête n’est pas achevée. La quêteuse Spérance, (une orpheline élevée par l’église), chemine le monde depuis quatre ans avec son groupe. A ses côtés l’inquisitrice Astasie, son frère Vaast, Lièbre et le prince Cyférien, héritier difforme et envoyé là par son père pour l’éloigner du pouvoir.

Ce petit groupe va tenter de profiter de la fête des Saturnales pour pénétrer (avec la complicité d’un autre groupe de quêteurs) l’Occidan Noir capitale du mal. Honteusement doublés par l’autre groupe, ils vont devoir faire corps pour continuer la quête. Mais la noirceur des âmes n’est pas forcément là où l’on croit la trouver. Le livre s’ouvre sur une scène de torture assez intolérable. Les quêteurs passent à la question un léttré de L’Occidan Noir. S’il était besoin de convaincre le lecteur que le fanatisme religieux n’est pas ce que l’homme a crée de mieux, on pourrait dire que “ça, c’est fait !”.

Les héros de Dehors les chiens, les infidèles ont d’ailleurs souvent une attitude haïssable. Et c’est d’ailleurs ce côté sombre et violent qui est passionnant dans ce livre. L’évolution de la relation des personnages entre eux est plus intéressante que la quête elle-même. Autant j’ai pas mal aimé le personnage d’Astasie, inquisitrice fanatique et implacable qui ne doute de rien et surtout pas d’elle même, autant celui de Cyférien manque de consistance et de crédibilité.

Dehors les chiens, les infidèles se révèle être une lecture distrayante, au rythme on ne peut plus haletant. Il ne se passe pas un seul chapitre sans qu’un voire plusieurs rebondissements viennent titiller l’attention du lecteur. J’ai quand même observé une baisse de régime au milieu et une légère lassitude due à la répétition de l’action. L’histoire qui au début m’avait parue prendre un angle très original, finit par s’essouffler et retomber dans les clichés propres à la fantasy. Ce qui sauve ce livre, c’est l’écriture extrêmement bien travaillée, riche et de grande qualité. Maïa Mazaurette aime écrire de la fantasy et ça se ressent.

Un auteur à suivre ! Une lecture commune en excellente compagnie de Guillaume, Lhisbei,  Cachou, Vert ,Nelfe, Endea et Julien Naufragé.    

 

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Dehors les chiens, les infidèles


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Présentation de l’éditeur —————–

Quatre-vingts ans après la défaite des forces de la Lumière face aux Ténèbres, le monde ne connaît plus que la nuit éternelle. Seul espoir de voir un jour se lever le soleil : la Quête. Tous les cinq ans, un groupe de cinq adolescents spécialement entraînés part à la recherche de l’Etoile du Matin, arme légendaire, seule capable de lever la malédiction divine qui frappe l’humanité.

Biographie de l’auteur —————–

Née en 1978, Maïa Mazaurette est chroniqueuse et scénariste. A l’aise dans tous les genres, elle a d’abord publié une autofiction avant d’écrire un roman de science-fiction, Rien ne nous survivra, puis Dehors les chiens, les infidèles. Egalement auteur de plusieurs guides, essais ou bandes dessinées, elle collabore régulièrement au magazine GQ. Elle vit actuellement a Berlin.

 


17 réponses à “Maïa Mazaurette : Dehors les chiens, les infidèles”

  1. « Ce qui sauve ce livre, c’est l’écriture extrêmement bien travaillée, riche et de grande qualité.  »

    Voilà, exactement 🙂

    • C’était important de le souligner car souvent en matière de fantasy, on ne peut pas dire que l’écriture soit la qualité la plus remarquée.

  2. J’ai eu du mal à rentrer dedans au début. Je trouvais ça trop fouilli, il y avait trop d’information d’un coup, dans un climat trop speed. Puis les choses se sont tassées et j’ai commencé à apprécier ma lecture.

    Au final, ce fut un roman intéressant écrit par un auteur qui a du vocabulaire (c’est à noté car parfois, c’est un peu creux…) et puis la LC était vraiment sympathique 😉

  3. « L’histoire qui au début m’avait parue prendre un angle très original, finit par s’essouffler et retomber dans les clichés propres à la fantasy. »

    J’en déduit qu’elle n’est pas le nouveau Jaworksi ou Kloetzer…

  4. Cette LC a été très sympathique en effet. Comme toi j’ai été un peu lassée par les répétitions des scènes d’action et je suis d’accord : un auteur à suivre. 😉

  5. « Née en 1918 »
    Elle est vachement vieille quand même la Maïa xD

    Moi j’ai bien aimé cette lecture, divertissante, plutôt bien fichue, et comme tu dis, une lecture commune en excellente compagnie ^^

  6. Je vais reciter un passage qui a déjà été cité en commentaires mais parce que je suis terriblement d’accord:

    « L’histoire qui au début m’avait parue prendre un angle très original, finit par s’essouffler et retomber dans les clichés propres à la fantasy. »

    Ben oui, voilà quoi…

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