Alice Sebold : La nostalgie de l’ange


La nostalgie de l’ange

Alice Sebold

Éditeur : J’ai lu (2 mars 2005) (347 pages)
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Quand j’ai découvert l’affiche de Lovely Bones ainsi que la bande annonce, j’ai su que j’allais être bouleversée par cette production. Mais comme je préfère passer par le livre avant de voir un film, j’ai décidé d’être patiente et d’attendre que La nostalgie de l’ange remonte sur ma pile de livres à lire.

Voilà qui est chose faite et j’ai pu enchaîner les deux supports ces derniers jours.

Au risque de m’attirer les foudres des nombreux passionnés je n’ai pas vraiment aimé le livre et encore moins le film. Ce dernier est vraiment trop lisse, trop fade, trop esthétique à mon goût. Il n’en reste pas moins que l’actrice principale a fait un travail remarquable. Je ne parlerai donc pas du film ici.

Le thème du viol, de la disparition d’une jeune fille est bien entendu très éprouvant et émouvant pour la maman que je suis mais, inutile de me conspuer, je ne suis pas rentrée dedans, voilà tout 🙂

Le pitch : C’est de son paradis que l’héroïne de 14 ans nous raconte son viol, puis son meurtre. C’est de “là-haut”, à travers ses yeux, que nous verrons sa famille se déliter, se reconstruire, réapprendre à vivre. Nous suivrons également l’enquête qui ne mènera nulle part alors que son père, persuadé de connaître l’identité du meurtrier, n’arrive à convaincre personne.

Susie est dans son paradis et le lecteur est enfermé avec elle. Comme Susy, il lui est impossible d’interagir sur les vivants pour les mettre sur la piste du meurtrier. Le lecteur la verra grandir en force et en sagesse.

« Si tu arrêtes de te demander pourquoi c’est toi qui as été tuée et non quelqu’un d’autre, si tu arrêtes d’explorer le vide que ta perte a laissé, si tu arrêtes de te demander ce que ressent toute personne laissée sur la Terre, tu pourras être libre. Dit plus simplement, il te faut abandonner la Terre« .

La retranscription des sentiments de Susy et de ses proches est assez profond et décrit avec beaucoup de justesse. L’auteur, victime d’un viol, met des mots sur ce qu’elle a du éprouver sans pour autant tomber dans le pathos, le misérabilisme.
Mais il manque quelque chose dans cette histoire. J’ai l’impression que l’auteur a mis en place une certaine distanciation par rapport aux faits, ce qui en résulte un traitement assez superficiel et parfois inadapté. Le regard que porte par exemple Susie, jeune ado de 14 ans, sur ses parents ne peut venir d’une enfant de cet âge. C’est plutôt celui de la femme adulte qu’elle aurait du devenir.

Côté écriture, on est pas mieux loti. Est-ce du à une traduction pondue à la va-vite ? c’est décousu et certains passages sont carrément brouillons ou n’ont vraiment pas lieu d’être tellement ils desservent l’histoire.

J’attendais peut être trop de ce livre. C’est toujours le problème quand un livre a énormément de succès.
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Présentation de l’éditeur
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Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie.Assassinée à l’âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. « Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n’est pas Mr. Botte qui m’a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C’est bien ça le problème. On n’est jamais sûr de rien… C’est un voisin qui m’a tuée. »

Susie est au Ciel, et pourtant son aventure ne fait que commencer…


3 réponses à “Alice Sebold : La nostalgie de l’ange”

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