Jennifer Weiner : La fille de sa mère


La fille de sa mère

Jennifer Weiner

Traduit de l’américain par Hélène Colombeau

Editeur : Belfond (17 septembre 2009) (429 pages)

Rentrée Littéraire 2009

J’ai accepté de m’associer à un projet ambitieux : chroniquer une bonne partie des titres de la rentrée littéraire ! Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l’ensemble des chroniques réalisées dans le cadre de l’opération. Pour en savoir plus c’est ici.

Plus de dix années se sont écoulées depuis que Cannie Shapiro a écrit un best seller, sorte de « livre vengeance » sur son ancien amant qui raconte la vie d’une jeune femme très très libérée au discours parfois très cru.

Aujourd’hui, Cannie est une femme mariée, heureuse en ménage et maman de Joy, une jeune ado de 13 ans.

Mère au foyer, elle occupe ses journées à écrire sous un pseudo des romans de science-fiction, tout en surprotégeant sa fille et en mangeant du chocolat. Et oui ! Cannie est forte, très forte même avec une poitrine sur-dimensionnée, ce qui écœure au plus haut point Joy qui ne trouve d’ailleurs, chez sa mère, que des points négatifs. De toute façon, Joy a d’autres chats à fouetter. A 13 ans, elle ne pense qu’à sa côte de popularité et doit donc faire amie amie avec la fille la plus en vue de l’école. Elle doit mettre en place des stratagèmes pour cacher ses embarrassantes prothèses auditives et préparer sa bat-mitsvah. Bref, cette ado est bien occupée à ses problèmes d’adolescente, jusqu’au jour où elle décide de lire en cachette, le livre de sa mère…

Bon il n’y a pas à tergiverser, La fille de sa mère ne casse pas 3 pattes à un canard. C’est long et répétitif. Quelques sursauts parfois dans l’histoire laissent présager d’une nouvelle orientation mais, tout comme les soufflés que je n’arrive jamais à faire, ça retombe très vite. Certains passages sont mêmes incohérents, écrit à la va-vite dirait-on.

Autre défaut d’importance : ce roman est une lecture à deux voix (celle de la mère et celle de la fille). Le problème, c’est que Jennifer Weiner ne s’est pas souciée de donner à chacune des protagonistes un style bien particulier de façon à ce que le lecteur comprenne de suite le changement de narrateur. Du coup, on s’emmêle les pinceaux et la lecture n’est pas des plus fluides. Dommage parce qu’il y avait vraiment matière à les distinguer : Cannie a le sens de la répartie et de l’humour à revendre, alors que Joy est en pleine recherche d’identité, remplie de doutes et de sentiments contradictoires.

A noter quand même un joli passage. Malgré tout ce que j’ai dis, s’il y en a parmi vous qui ont encore envie de lire La fille de sa mère, arrêtez-vous lire ici siouplait 🙂 mini spoiler en vue !!

Vers la fin du roman, Cannie perd l’homme de sa vie, son binôme. j’ai eu beaucoup d’émotion à la lecture de cette phrase de l’héroïne :

« A mesure que s’écoulaient les jours, les semaines et les mois, et que l’automne s’effaçait devant l’hiver, j’ai pris conscience d’une grande vérité à propos du malheur. On peut rêver de disparaître ; on peut désirer le néant, le sommeil éternel ou le refuge de la fiction, on peut vouloir s’enfoncer dans une rivière avec les poches remplies de pierres. Mais quand on a des enfants, le monde nous retient dans sa toile et nous empêche de tomber, quand bien même on en aurait l’envie. »

 

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Présentation de l’éditeur
Les relations mères-filles sont rarement de longs fleuves tranquilles. Mais pour certaines c’est encore pire. Prenez Cannie Shapiro : si on lui avait dit il y a treize ans que sa ravissante petite Joy, ce magnifique bébé qu’elle a eu toute seule et qui a fait sa fierté, deviendrait un jour une ado aussi exécrable, elle y aurait réfléchi à deux fois. La crise atteint son paroxysme lors du choix crucial de la robe de bat-mitsvah de Joy. Entre la fille qui veut à tout prix le modèle vamp à petites bretelles et la mère qui préférerait l’option gentille robe à smocks, toute communication semble rompue. C’est alors que Peter, le mari de Cannie et beau-père de Joy, fait une déclaration fracassante : il veut un autre enfant. Si Cannie est stupéfaite, pour Joy, c’est une trahison qu’elle compte bien faire payer très cher…

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Présentation de l’auteur
Jennifer Weiner est née en 1970 en Louisiane. Diplômée de l’université de Princeton, elle est éditorialiste au Philadelphia Inquirer. Elle est l’auteur de Alors, heureuse ? (Belfond, 2002). Chaussure à son pied (2004) a été adapté au cinéma avec Cameron Diaz sous son titre original, ln her shoes, par Curtis Hanson. Crime et couches-culottes est paru en 2006 aux éditions Belfond.


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