Les gens du Balto de Faïza Guène


Les gens du Balto

Faïza Guène

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C’est avec une grande facilité que Faïza Guène navigue d’un personnage à l’autre en adoptant le langage propre à chacun. On passe de l’ado accro à msn, lol, à la mère en mini-jupe (qui fut certainement reine du bal de promo), en passant par le beur de la téci.
Chaque individu prend la parole à tour de rôle. Nous assistons à de véritables tranches de vies.
La mort du barman et l’enquête qui s’en suit, n’est ici – à mon sens bien sûr – qu’un prétexte au développement des personnages en proie aux difficultés quotidiennes. On évoque tour à tour :
– l’enfer (du jeu, de la drogue, de la télévision),
– le harcèlement,
– le handicap,
– le chômage,
– le racisme etc.
Il n’y a pas enquête mais étude sociologique sur notre époque. Malgré cela, rien n’est pesant dans Les gens du Balto. On se prend au jeu de la recherche d’indices dans les déclarations au poste de police des protagonistes. Faïza Guène s’amuse d’ailleurs à nous mener en bateau de bout en bout. C’est rigolo et bien écrit.
 

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Jusqu’à ce fameux samedi, il ne s’était jamais rien passé d’extraordinaire à Joigny-les-Deux-Bouts, petite bourgade tranquille en fin de ligne du RER. Yéva, minijupe à ras et verbe haut, rêvait toujours d’une vie ailleurs. Jacquot, son mari chômeur, creusait une fosse dans le canapé à force de jeux télévisés. Leur fils Yeznig, déficient mental, recomptait ses dents après chaque repas. Son frère Tanièl, renvoyé du lycée pour avoir abîmé le conseiller d’orientation, peaufinait sa technique pour serrer les blondes. Le jeune Ali, Marseillais au gros nez, essayait de se fondre dans le décor. Et Magalie, LA blonde du lycée, suivait à la lettre les conseils de son magazine préféré pour rendre crazy tous les mecs. Bref, la routine pour ces habitués qui, un matin, découvrent le patron de  » leur  » bar, baignant dans son sang. Un drame ? Pas pour les gens du Balto. Avec ce roman choral, Faïza Guène dévoile de nouvelles facettes de son talent, réussissant à se glisser avec autant d’aisance dans la peau de tous ses personnages. Humour, justesse du trait, Les Gens du Balto confirme que cette jeune romancière n’est pas devenue une figure des lettres par hasard.


3 réponses à “Les gens du Balto de Faïza Guène”

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