Philip K. Dick : Le maître du Haut Château


Le maître du Haut Château

Philip K. Dick

Traduction de Jacques Parsons
Éditeur : J’ai lu (25 avril 2001) (318 pages)
prix Hugo du meilleur roman 1963

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Je ne vais pas y aller par quatre chemin. Bien qu’encensé par la critique, Le maître du Haut château, n’est vraiment pas ma tasse de thé. J’ai déjà peiné dessus une première fois (il m’est d’ailleurs tombé des mains). Avec cette deuxième lecture, je dois avouer que ma plus grande satisfaction est d’être allée au bout. J’y ai cru pourtant. Je me suis accrochée, mais rien à faire…

L’action se passe principalement à San Francisco dans les années 60.

Le Japon et l’Allemagne ont gagné vingt ans plus tôt la seconde guerre mondiale, et se sont partagés le monde.

Lors du découpage, le Japon s’est vu attribuer l’Asie. L’Allemagne, a pour sa part récupéré l’Europe et l’Afrique.
Même les Etats-Unis ont été divisés entre les deux pays vainqueurs : Le Japon a la partie occidentale du pays, l’Allemagne, les zones orientales. Mais rassurez-vous, il y a quand même des « des états libres » entre les deux sections.

Presque vingt ans après la fin de la guerre, l’Allemagne, toujours aussi acharnée dans sa volonté d’extermination des juifs, a décidé de faire la même chose aux africains et transformé l’Afrique en un véritable terrain de massacre.

Comme vous le voyez, j’ai retenu dans Le maître du Haut château tout ce qui tourne autour des spéculations politiques et des relations internationales qui se sont révélées être ici très intéressantes. Quand au développement des personnages, je les ai trouvé bien pâlichons. Childran, antiquaire à San Francisco tire quand même son épingle du jeu. Il en est presque amusant tant il est partagé entre la haine et sa terreur-fascination que lui inspire les japonais.

Il faut quand même souligner l’uchronie dans l’uchronie : La Sauterelle pèse lourd, un roman dans lequel l’Allemagne et le Japon ont perdu la guerre.  C’est presque ce qu’il y a de meilleur dans le livre, mais il y avait de quoi plus développer à mon goût….Je suis un peu restée sur ma faim de ce côté là.

J’ai trouvé quelques passages confus, voire somnifère. Comme si Dick voulait partager avec nous ses excellentes idées tout en ne sachant pas comment ni quoi faire avec elles. Il n’a pas poussé les choses à leur extrême. L’uchronie est posée là sur la table mais…J’étais comme une observatrice indifférente face aux événements. Pas convaincue du tout.

En lecture commune avec : Lu en lecture commune avec Cachou, Jérémy Zucchi, Lhisbei et XL

Ils en parlent aussi : GiZeus, Julien,  Lorhkan, Guillaume, Xapur,

Challenge Winter Time Travel

 

Présentation de l’éditeur
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En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l’axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie â l’est des Etats-Unis, l’ouest avait été attribué aux japonais. Quelques années plus tard la vie avait repris 50n cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l’usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinoisa dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint â circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945…


15 réponses à “Philip K. Dick : Le maître du Haut Château”

  1. Comme je l’ai souvent répété déjà, le Maître du Haut Château est le roman de Dick que j’ai le moins apprécié. C’est te dire si je comprends ton point de vue. Ayant entrepris de relire tous les romans du Maître en ma possession (une quinzaine, à la louche) je vais fatalement retomber sur celui-ci. Nous verrons bien si mon opinion a changé.

  2. bonjour
    en fait, c’est un peu le même son de cloche partout : à part les aficionados, le roman déroute voire déplaît.
    Il faudra quand même que j’en essaie un autre, je sais pas Ubik ? s’il est proposé en lecture commune
    et j’ai emprunté d’autres romans de SF pour me consoler de cette lecture décevante, dont Vendredi en parallèle du challenge Heinlein auquel je ne suis pas inscrite

  3. J’ai entendu dire plusieurs fois que K Dick était meilleur en nouvelles qu’en romans. Mais je n’ai pas encore sauté le pas roman, je compte bien essayer néanmoins. Je commencerai peut-être par les androïdes rêvent-ils de moutons électriques du coup !

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