Robert Charles Wilson : Spin


Spin
Robert Charles Wilson

Traduction de Gilles Goullet
Éditeur : Editions Gallimard  Folio SF (21 janvier 2010) (609 pages)

Prix Hugo du meilleur Roman en 2006
Grand Prix de l’Imaginaire (catégorie Roman étranger) 2007

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Tyler Dupree, est le narrateur de cette histoire et dès les premières pages, on sait qu’il ne va pas bien et que son amie d’enfance, Diane, veille sur lui. Mentalement et physiquement fragilisé par un traitement qu’on vient de lui administrer, il écrit avec l’énergie du désespoir son histoire…de peur d’oublier. Tout a commencé par l’apparition du Spin :

Tyler est ami depuis l’enfance avec les jumeaux Lawton. C’est dans sa onzième année, lors d’une soirée donnée par les parents de Diane et Jason, que les étoiles et la lune disparaissent subitement du ciel. Les trois enfants dorment mal cette nuit là et c’est avec une certaine appréhension et un immense bonheur que les trois amis observent le soleil se lever. Seulement, les scientifiques s’en rendront vite compte, ce n’est pas le vrai soleil. La terre a été emballée dans une membrane, et le temps qui s’écoule, nettement ralenti : une minute équivaut à un siècle voire plus pour les autres planètes. Le Spin (nom donné à la membrane) fait office de filtre et régule la lumière du soleil. La terre continue sa rotation habituelle alternant jour et de la nuit, tout en respectant le rythme des saisons. En dehors du Spin, le soleil vieillit à toute allure, et va finir par « absorber » toutes les autres planètes. Nous allons suivre dans ce livre le destin de cette toute dernière génération.

Les effets culturels du Spin sont plutôt discrets, du moins à court terme. Petit à petit, il apparaît pour le peuple que le Spin n’est en aucune sorte un phénomène normal et qu’il n’y a que deux manières de l’expliquer : ou c’est un phénomène technologique créé par les êtres étrangers inconnus (les « Hypothétiques »), ou il représente l’action directe de Dieu.

Sur les trois amis, le Spin aura des effets différents :

Jason, génie de la famille n’a de cesse de rechercher scientifiquement les raisons de son apparition. Il sert également les ambitions politiques de son père pour établir un organisme gouvernemental consacré au Spin. Dès qu’ils s’aperçoivent que la membrane est perméable aux vaisseaux spatial, le projet devient celui de la survie de la race humaine avec la terraformation de Mars.
Diane rejoint un culte religieux enthousiaste et hédoniste appelé le nouveau royaume.
Quand à Tyler, il essaye juste de réussir sa vie en allant à la faculté de médecine pour devenir un bon médecin.

Dans ses écrits, il nous livre au compte gouttes les informations sur sa situation actuelle. Cela crée une forme d’urgence et de frustration dans la lecture. De quelle maladie souffre-t-il ? Qui est ce petit homme noir et ridé ? Qui sont les Hypothétiques ? Pourquoi le Spin laisse-t-il passer les vaisseaux et pas les satellites ? Les questions fusent et ne trouvent pas toujours réponses. Wilson évite la tentation d’extrapoler sur les machinations politiques ou encore de créer une société cauchemardesque de type apocalyptique. Au lieu de cela, les structures politiques sont dépeintes comme impuissantes face aux forces technologiques et humaines. Malgré quelques longueurs, Spin mérite plus qu’amplement son prix Hugo. C’est admirable je trouve de suivre à la fois le destin de 3 personnages tout en prenant de la hauteur avec le sort du système solaire. Wilson a un vrai talent pour créer et faire vivre ses personnages ce qui déclenche assurément une totale empathie du lecteur envers ses héros.

Bravo à Lhisbei pour l’organisation de sa 2è opération Impulse et un grand merci à Papafredo pour d’avoir pensé à me faire découvrir Spin. Ce livre m’a énormément plu.

4ème roman lu dans le cadre du défi SF 2010

 

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Spin

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Présentation de l’éditeur

La vie de Tyler Dupree est inextricablement liée à celle des jumeaux Lawton, Diane et Jason. Ils étaient ensemble la nuit où la Terre a été coupée du reste de l’univers par une mystérieuse barrière opaque à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. Il ne reste donc plus que quelques décennies avant que le Soleil ne transforme la Terre en une boule de feu, exterminant ainsi l’humanité. Jason n’a alors plus qu’un but dans la vie : comprendre pourquoi et par qui la barrière a été installée. Spin est un roman de science-fiction vertigineux qui réussit le pari de nous transporter dans un futur lointain qui reste familier. Une réussite couronnée aux Etats-Unis par la plus haute distinction de la science-fiction, le prix Hugo, et en France par le Grand Prix de l’Imaginaire.

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Présentation de l’auteur
Né en 1953 en Californie mais vivant aujourd’hui à Toronto, Robert Charles Wilson s’est imposé comme l’une des têtes de file de la science-fiction canadienne avec des romans tels que Mysterium, BIOS, Darwinia, Les Chronolithes, Spin ou Axis qui lui ont valu de nombreux prix littéraires, dont le prestigieux prix Hugo.

 


26 réponses à “Robert Charles Wilson : Spin”

  1. Ah, Wilson ! J’ai lu deux livres et j’ai commencé Darwinia mais je n’en suis venu à bout. Je trouve qu’il a un goût prononcé pour les forces « supérieures » telles que des intelligences extraterrestres plus ou moins incompréhensibles. Je qualifierai sa science-fiction de « bizarre » en ce sens que ses oeuvres laissent toujours une drôle d’impression.
    C’est à coup sûr un grand auteur, et je suis assez attiré depuis un bon moment par Les Chronolithes… Mais je ne me sens pas encore de m’y attaquer. Quant à Spin, ça sera pour après.

  2. Ah, Wilson ! J’ai lu deux livres et j’ai commencé Darwinia mais je n’en suis venu à bout. Je trouve qu’il a un goût prononcé pour les forces « supérieures » telles que des intelligences extraterrestres plus ou moins incompréhensibles. Je qualifierai sa science-fiction de « bizarre » en ce sens que ses oeuvres laissent toujours une drôle d’impression.
    C’est à coup sûr un grand auteur, et je suis assez attiré depuis un bon moment par Les Chronolithes… Mais je ne me sens pas encore de m’y attaquer. Quant à Spin, ça sera pour après.

  3. @Anudar : Ca me tente bien les Chronolithes 🙂 Franchement, Spin est facile à lire bien qu’un peu long. Les Fils du Vent, roman très court est aussi excellent !

  4. @Anudar : Ca me tente bien les Chronolithes 🙂 Franchement, Spin est facile à lire bien qu’un peu long. Les Fils du Vent, roman très court est aussi excellent !

  5. J’ai offert Spin a Mr Lhisbei. peut être que ce billet l’incitera à le faire remonter vers le haut de sa PAL 😉 et maintenant c’est moi qui suis tentée aussi…

  6. J’ai offert Spin a Mr Lhisbei. peut être que ce billet l’incitera à le faire remonter vers le haut de sa PAL 😉 et maintenant c’est moi qui suis tentée aussi…

  7. Je l’ai aussi dans ma PAL depuis Noël et j’ai très envie de le lire. Surtout qu’un ami m’a déjà offert Axis. ^^
    Merci pour ton avis qui donne envie de le dépoussiérer de la PAL et de le lire sur le champ ^^

  8. Je l’ai aussi dans ma PAL depuis Noël et j’ai très envie de le lire. Surtout qu’un ami m’a déjà offert Axis. ^^
    Merci pour ton avis qui donne envie de le dépoussiérer de la PAL et de le lire sur le champ ^^

  9. J’ai très envie de lire ce livre ! Je le regarde à chaque fois que je vais à la Fnac…
    Comme toi, je participe au défi SF !
    Merci pour ton article.

  10. J’ai très envie de lire ce livre ! Je le regarde à chaque fois que je vais à la Fnac…
    Comme toi, je participe au défi SF !
    Merci pour ton article.

  11. @Lhisbei : Ah la PAL de Mr Lhisbei 🙂

    @Lelf : c’est très gentil ! Tiens moi au courant. Axis me tente bien, mais j’ai vu des avis assez contradictoire.

    @Nadège et Lucie : Super ! c’est une très belle histoire. Vous ne devriez pas être déçues

  12. @Lhisbei : Ah la PAL de Mr Lhisbei 🙂

    @Lelf : c’est très gentil ! Tiens moi au courant. Axis me tente bien, mais j’ai vu des avis assez contradictoire.

    @Nadège et Lucie : Super ! c’est une très belle histoire. Vous ne devriez pas être déçues

  13. Content que ça t’ait plu. C’est le meilleur Wilson que j’aie lu. « Les chronolithes » : pas mal du tout, « Darwinia » : pas accroché, « BIOS » : pas mal mais un peu décevant.

  14. Content que ça t’ait plu. C’est le meilleur Wilson que j’aie lu. « Les chronolithes » : pas mal du tout, « Darwinia » : pas accroché, « BIOS » : pas mal mais un peu décevant.

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