Une femme sans histoires de Christopher Priest


Une-femme-sans-histoires-priestUne femme sans histoires

Christopher Priest

Éditeur : Editions Gallimard (10 mai 2007) (384 pages)
Traduction de : Hélène Collon

Première parution :  mars 1990 (Bloomsbury)
Genre : Science-Fiction

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Le titre est bien choisi…sans histoires ou avec plusieurs histoires mises bout à bout et hop on en fait un roman. J’ai vraiment été déçue. J’aurai du me méfier car en lisant la 4ème de couverture, on se doute qu’en 380 pages, l’écrivain ne peut tout développer :

« Une femme sans histoires ? Pas si sûr… Car l’écrivaine Alice Stockton habite dans un des nombreux villages du sud de l’Angleterre contaminés par un accident nucléaire français ; le ministère de l’Intérieur a saisi son dernier livre, et sa voisine, Eleanor, a été retrouvée assassinée. Alors qu’elle se débat avec son éditeur et des problèmes de santé dus aux radiations, elle rencontre le fils d’Eleanor, Gordon Sinclair, un homme étrange dont elle devient en quelque sorte la proie… Une femme sans histoires nous plonge aux confins du désir et de la peur, dans la frange chère à David Lynch.«

On a donc plusieurs directions dans ce livre :
1/ un accident nucléaire français.…sujet complètement survolé ! Christopher Priest ne s’est vraiment pas étendu sur le sujet. Les habitants du sud de l’Angleterre sont contaminés et alors ? bah rien …L’auteur a sûrement d’autres chats à fouetter…

2/ Alice, (l’héroïne), est écrivain. Son dernier livre a été mis sous séquestre par le ministère de l’Intérieur. Son livre est en fait une biographie « romancée ? » portant sur la vie de 6 femmes dont elle avait étudié la carrière à la lumière de traumatismes survenus dans leur enfance. Rien de bien fâcheux là dedans, mais on saura plus loin dans le roman la raison de ce retrait.
Priest nous fait passer plusieurs messages au travers de ce personnage. Le combat perpétuel des écrivains avec leur éditeur, le problème d’ego, la peur de la page blanche…

3/ Eleanor, sa voisine et amie a été assassinée. Alice, ne vas pas, comme dans tout bon polar qui se respecte, mener son enquête pour découvrir l’assassin…oh non ! elle n’a pas le temps puisque, je vous le rappelle, son principal combat est de récupérer son livre confisqué. Par contre, elle aura une illumination qui l’a conduira vers l’assassin ! chouette il y a une justice dans l’air car la police n’avait pas l’air d’avancer :)
A noter, le clin d’oeil de Priest qui fait d’Eleanor une femme engagée dans le combat pour le désarmement nucléaire (le CND), tout comme lui.

Les points deux et 3 sont liés. Eleanor a un fils, Gordon Sinclair qui va jouer un grand rôle dans cette histoire…
A ce sujet, ce personnage est extrêmement bien développé (côté sadique mêlant rêve, fantasme et réalité). Gordon prend même la place du narrateur dès qu’il apparaît au fil des chapitres. Là, je ne peux vous en dire plus sans vous dévoiler le reste de l’intrigue…Car, intrigue il y a ! Et oui j’ai plus eu l’impression d’avoir eu en main un modeste roman policier mais, Marie Higgins Clarks m’aurait fait plus frissonner :)
l’intrigue d’ Une femme sans histoires  est facile à comprendre, les phrases sont courtes, les dialogues nombreux, le style banal. Comparé au roman Le monde inverti, j’ai l’impression d’avoir eu en main un livre d’un autre auteur…vraiment bizarre comme sensation.

Et la science fiction là dedans ? si si il y en a ! au moins quelques pages !!…dignes du feuilleton « Les envahisseurs » .
Je cite : « A l’endroit le plus désertique de la route, et sans le moindre avertissement, le moteur a cessé de fonctionner. Les phares et les voyants du tableau de bord se sont éteints, la radio s’est tue. La voiture a fait quelques mètres en roue libre, le temps que je me dirige vers le bas-côté et que je m’arrête…Il y avait quelque chose là-bas, dans le champ qui bordait la route. Quelque chose d’énorme qui n’était pas là l’instant d’avant…C’était un grand cylindre noir qui se dressait à la verticale… » 8 pages de suspense intense je vous le garanti. Mais je n’ai toujours pas saisi le moindre rapport avec le reste du livre.

En conclusion : Suis-je passée à côté de quelque chose ?
Pour moi ce roman est décevant pour qui s’attend à lire « un Christopher Priest ».
Par contre, ceux d’entres vous qui sont allergiques à la SF peuvent l’emprunter à la bibliothèque car c’est un bon petit polar à lire dans le train entre Paris-Marseille.
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