Lionel Bénard : Le dernier jardin


Le dernier jardin

Lionel Bénard

Éditeur : Midgard (23/11/2012) (320 pages)
Genre : Thriller fantastique

C’est la nuit. Père et fils sont partis en forêt écouter le chant d’amour des cerfs. Merveilleux souvenir d’enfance pour Michel qui n’a qu’une envie, partager cet amour de la nature avec son fils. Mais le bruissement de l’anorak de Thibault, met fin à ce moment de grâce.

C’est sur le chemin du retour que Michel, ancien militaire, reconnaît les signes du danger. Là, dans les fourrés, quelque chose progresse en même temps qu’eux. Puis c’est le trou noir. Michel se réveille dans une chambre d’hôpital. Les gendarmes lui apprennent qu’il a été agressé, que sa femme et son fils ont disparu dans des circonstances très troublantes.

Vous vous doutez bien que si je parle de ce roman ici, c’est que Le dernier jardin est plus qu’une histoire d’enlèvement. On alterne entre le présent et le passé du héros et bien entendu, le passé nous aide à comprendre la situation actuelle de Michel.

Enfance difficile, Michel se réfugie chez un voisin, un ancien docteur, qui a pris sous son aile deux enfants Sophie et Michel. Il parfait leur éducation et les initie à la magie. Les deux enfants découvrent alors que la magie est belle mais qu’elle peut les entraîner sur des chemins bien plus sombres. Sophie n’en sortira peut-être pas indemne psychologiquement.

La magie est donc omniprésente dans ce livre. On la retrouve dans les livres initiatiques, mais aussi dans les bois qui entourent ce village.

D’ailleurs, c’est un délice de lire les mots de Lionel Bénard quand il parle du monde imaginaire qui peuplent ces bois. Ces passages m’ont semblé plus aboutis que le côté thriller qui, de part son phrasé, révèle un aspect bien plus classique.

D’un geste de la main, la créature l’invita à s’approcher.

— Dans ce cas, il est temps que tu le découvres.

La bouche de Tranchebois s’ouvrit.

Un filet de fumée bleutée en sortit.

Au lieu de s’effacer dans les airs, la fumée vint directement au contact de la bouche et des narines de Michel avec la douceur d’une caresse et, sous le coup de la surprise, le garçon la respira. Des saveurs de noix grillée et d’anis envahirent sa bouche et son nez. Un arrière-goût lui resta au fond de la gorge quand il toussa. Au-dessus de lui, Tranchebois avait fermé les yeux.

— Ceci est le don, celui qui te lie à la Terre et qui te permettra de la modeler et la comprendre. Ses Secrets s’ouvriront à toi. Mon peuple est trop faible désormais pour protéger nos bois. Tu es notre Gardien, petit d’homme, un jeune et fragile gardien, mais tu dois nous aider contre celui qui nous détruit, le Seigneur Serpent. Tu as le savoir, à toi de le façonner et de le faire vivre. Va-t-en maintenant. Rentre chez toi !

— Un Gardien ? Je comprends pas ! C’est quoi un Gardien ?

Passages parfois drôles, parfois effrayants, cela m’a très fortement rappelé les contes de mon enfance.

Le rythme avance crescendo avec un dénouement final qui résonne comme une claque.

Si vous aimez que le fantastique fricote avec le thriller, allez-y ! Le dernier jardin a été écrit pour vous.

Livre lu dans le cadre du Challenge Winter Mythic Fiction

 

[tab name= »DECITRE »]Logo-DecitreEnvie de le lire ? Vous le trouverez chez ces différents partenaires…[/tab]

[tab name= »FNAC.COM »]
Le dernier jardin

[/tab]

[tab name= »AMAZON »]
[/tab]
[end_tabset]


5 réponses à “Lionel Bénard : Le dernier jardin”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.