Nos amies les bactéries
Alanna Collen
Editeur : JC Lattès (10 février 2016) (350 pages)
Genre : Essais et documents / Santé et Bien-être
Le corps humain n’est pas uniquement constitué de ses propres cellules. Il héberge également de nombreux microbes, notamment dans le tube digestif qui en contient environ cent milliards de milliards. C’est ce qu’on appelle le microbiote, une sorte d’écosystème intérieur…
Une étude historique permet de constater que depuis le XIXème siècle l’homme a lutté contre les maladies infectieuses avec succès.
Mais malheureusement, au début du XXIème siècle , des nouvelles maladies apparaissent : allergies, maladies auto-immunes , obésité, troubles de la digestion…
A quoi doit-on attribuer ce phénomène ?
S’agit-il de problèmes engendrés par la génétique ?
L’auteure pense que non, qu’il s’agit plutôt d’un équilibre qui a été rompu au niveau du microbiote, lequel nous protégeait auparavant de ces maladies.Il s’ensuit un dysfonctionnement des intestins qui se répercute sur l’état de santé général. Ces nouvelles maladies apparaissent dans les pays occidentaux dits riches.
Elles sont liées au nouveau mode de vie que nous connaissons depuis la deuxième moitié du XXème siècle : L’abondance se substitue à la frugalité, le progrès à la tradition, le luxe à la sobriété, l’activité sédentaire à l’activité physique. L’auteure a des idées novatrices.
L’obésité ne serait pas le fruit d’un simple déséquilibre entre apport et dépense de calories. Certaines bactéries non souhaitables mais présentes dans l’organisme seraient responsables de cette maladie. Elles seraient présentes en surnombre par rupture de l’équilibre microbiotique créé par de mauvaises habitudes alimentaires et la prise de certains médicaments. Les microbes extraient l’énergie de ce que l’on mange. Ceux présents dans le corps d’un obèse extraient plus d’énergie de l’aliment que ceux présents dans l’intestin d’individus de poids normal. Il ne s’agit pas des mêmes microbes ! Et pour accueillir les bons microbes, il faut de la bonne nourriture…
A ce sujet, l’auteure remet en cause certaines idées reçues, par exemple le fait de ne manger que des aliments crus, de supprimer le gluten, de ne pas consommer de lait…
Par contre, il faut selon elle absorber plus de fibres nécessaires à une bonne digestion.
Pour terminer, l’auteure évoque le rôle essentiel de la mère à l’accouchement dans la transmission d’un bon microbiote…
Elle signale également l’existence de thérapies nouvelles susceptibles de reconstruire un bon microbiote. Une nouvelle discipline se crée, la bactériothérapie qui utilise par exemple la transplantation fécale… Coeur sensible accrochez-vous :
Convaincre quelqu’un qui vient de passer trois mois aux toilettes et qui a perdu 1/5è de son poids d’essayer la transplantation fécale n’a rien de difficile. A ce moment là, la patiente avait déjà surmonté depuis longtemps le dégoût qu’une telle pratique aurait pu à priori éveiller en elle. Quelques heures à peine après une colonoscopie et la transmission des microbes fécaux de son mari par le biais d’une suspension filtrée, la patiente, en clinique, en Californie, se sentait déjà mieux. Pour la 1ère fois depuis de nombreux mois, elle ne devait plus aller sans arrêt à la selle.
Il est même d’ailleurs suggéré par l’auteure de créer dans l’avenir, une Banque des selles;-) Et oui !
Nos amies les bactéries, est un livre didactique, qui sort des sentiers battus et remet en cause :
- les idées reçues sur les régimes alimentaires,
- qui combat l’idée de tout aseptiser et
- qui ouvre la voie vers une nouvelle façon de penser les moyens d’arriver à une bonne santé.
A lire absolument !
[tab name= »DECITRE »]Envie de le lire ? Vous le trouverez chez ces différents partenaires…[/tab]
[tab name= »FNAC »]
Nos amies les bactéries
[/tab]
[tab name= »AMAZON »]
[/tab]
[end_tabset]
2 réponses à “Alanna Collen : Nos amies les bactéries”
ça a l’air intéressant comme sujet ! C’est vrai que l’on se pose de plus en plus de questions sur nos modes de vie et les nouvelles maladies qui en découlent.
Oui c’est clair ! avec la malbouffe, on s’intéresse tous de plus en plus à ce que l’on met dans nos assiettes 🙂