Le cerveau vert
Frank Herbert
Éditeur : Pocket (11 novembre 2009) (243 pages)
Traduction de : Jacqueline Huet
Genre : Science-Fiction / fantasy / Ecologie
—————–
A part Dune, je ne connais pas vraiment les écrits de Frank Herbert. J’ai lu il y a fort longtemps la mort blanche. Excellent livre qu’il faudrait que je relise à l’occasion. Je n’avais jamais entendu parler du cerveau vert. Je ne regrette vraiment pas de m’être laissée tenter par cette lecture commune initiée par Guillaume sur le Planet SF.
—————–
L’homme a eu une drôle d’idée en voulant se débarrasser des insectes peuplant la terre et en voulant les remplacer par des bestioles génétiquement modifiées. Ces derniers cohabitent avec l’homme dans ce qu’ils appellent les zones vertes ; par opposition aux zones rouges, territoires non encore conquis et “assainis”.
La nature étant ce qu’elle est, des mutations apparaissent parmi les insectes de la zone rouge. Menacés d’extinction, ils se sont adaptés jusqu’à développer une intelligence “humaine”, consciente et volontaire.
Les Bandeirantes, qui s’occupent de maintenir en place les invisibles frontières entre ces deux zones, ont de plus en plus de mal à empêcher les insectes de pénétrer leur territoire et les armes biologiques ou encore technologiques n’y changent rien. Dans certaines zones, de drôles d’histoires avec des insectes géants commencent même à circuler et à inquiéter la population ; jusqu’à ce que l’OEI organisme chargé d’enquêter en soit directement témoin.
Pour moi, il y a deux temps dans ce roman. La première moitié est une grande introduction, le temps de l’observation puis vient le temps de l’action. C’est d’ailleurs à ce moment là que Le cerveau vert devient vraiment bon.
Les insectes ont un esprit collectif et obéïssent au “cerveau vert”, un organisme intelligent qui cherche à comprendre les émotions qui nous habitent (colère, compassion bref, tout ce qui touche à la complexité des relations entre les hommes) et surtout et à communiquer avec cette espèce destructrice. Car, lui, ne demande qu’à vivre en harmonie avec les hommes, il aurait tant de chose à leur apporter, mais eux ne pensent qu’à détruire ce qu’ils ne comprennent et ne maîtrisent pas.
Même si ce n’est pas le roman du siècle, même si on est très loin des Atréides, Le cerveau vert, est une histoire qui mérite d’être découverte. Au delà des défauts, du côté un peu SF vieillissante, il y a là puissance dans l’expression et complexité dans la psychologie humaine.
Les chapitres concernant l’intelligence verte sont extraordinaires. On imagine bien une nature poussée à bout et puisant dans ses ressources de génération en génération, (donc bien plus rapidement que l’homme), de quoi offrir une résistance plus coriace et redoutable.
L’introduction est absolument délicieuse avec des insectes regroupés intelligemment pour former un organisme humain et infiltrer la zone verte.
A lire les avis d’Anudar, Guillaume
6 réponses à “Frank Herbert : Le cerveau vert”
Plutôt convaincue on dirait ! 😉
Il est sur ma PAL; il faudrait vraiment que je me mette sérieusement à lire du Herbert, je ne suis même pas arrivé jusqu’au bout de la saga Dune…
Il y a de bons passages… et vu la quantité de pages, tu ne prends pas beaucoup de risques.
Voilà qui reveille ma curiosité d’entomologiste
Jette-toi à l’eau 🙂
Ca doit faire bizarre de lire du Franck Herbert en dehors de Dune 😉
Il faudra un jour que j’essaie.
Oh la la oui ! ça n’a rien à voir ! Par contre il a une qualité que l’on retrouve dans les deux c’est la facilité de construction d’un monde complet dans lequel on plonge facilement 🙂