J.G. Ballard : Le monde englouti


Le monde englouti
J.G. Ballard

Illustration de : (Johann Bodin) dont vous trouverez l’original ici
Éditeur : Editions Gallimard / collection Folio SF (13 janvier 2011) (233 pages)
Traduction de Michel Pagel

 

“Il continua de voir l’immense disque embrasé du soleil spectral, d’en entendre le battement prodigieux. en le chronométrant, il se rendit compte que sa fréquence était celle de ses propres pulsations cardiaques.”

L’histoire se passe en Grande-Bretagne mais pourrait se situer n’importe où tant la Terre est méconnaissable. Des explosions solaires, la fonte des glaces, les pluies diluviennes ont contribué à augmenter considérablement la température de la planète. Le climat tropical a repoussé les survivants vers le Groenland et les pôles.

Kerans est en mission dans une de ces grandes ville engloutie. Cela fait 6 mois qu’il travaille sur sa cartographie biologique. Il réside dans une suite, au dernier étage du Ritz. C’est d’ailleurs le dernier résident de cet illustre hôtel. Autour de lui, de nombreux immeubles se sont déjà effondrés, rongés par la lagune et la vase. Seules les constructions en béton armée résistent encore un peu. Tout autour, des forêts géantes ont pris possession du territoire des hommes. La croissance de toutes ces plantes s’est accélérée et la radioactivité du soleil a encouragé les mutations génétiques.

Kerans sait que la ville ne tiendra plus longtemps, que sa mission va prendre fin et qu’il devra reprendre la route avec l’équipe du colonel Riggs et l’arrogante Béatrice Dahl.

Mais le monde des rêves est puissant et capable de changer un homme. Les rêves obsédants se transforment en appel. La nature semble vouloir tout engloutir…même l’homme. Toute rationalité semble avoir disparu de l’esprit de Kerans. Va-t-il s’envoler avec le reste de l’équipe ou rester ici pour voir les choses venir ?

Je n’avais pas souvenir chez  Ballard d’une écriture si froide. L’environnement qu’il décrit dans Le monde englouti est d’une grande précision scientifique mais l’analyse psychologique des caractères m’a semblée assez superficielle. Comme s’il avait prit de la hauteur par rapport aux héros de l’histoire. Peut-être parce que ces derniers n’en sont point.

L’humanité régresse et les peurs ancestrales s’emparent des esprits. Les rêves que font les humains ne sont peut être que le premier pas d’un processus récapitulant à l’envers chacune des étapes de l’évolution humaine.

Vers où cela pourrait-il mener ? un réelle extinction de l’espèce ou une nouvelle évolution de l’humanité ?

Le monde englouti est le premier opus de la tétralogie de Ballard dédiée aux mondes post-apocalyptiques (Les Quatre apocalypses).

chaque roman a pour thématique la fin de la civilisation humaine :

  • Le monde englouti : réchauffement climatique et inondations
  • Le vent de nulle part : les tempêtes
  • Sécheresse : monde caniculaire
  • La forêt de cristal : le monde qui petit à petit se cristallise

A lire les avis de : Parchments of Sha,  Cachou

Lu dans le cadre du Challenge Fins du monde de Tigger Lilly

 

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Présentation de l’éditeur
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Dans un futur proche, des explosions solaires ont provoqué une canicule permanente et une catastrophique élévation du niveau des océans. L’Angleterre est devenue une mosaïque de marécages, de bancs de vase et de lagunes que baigne un climat tropical. C’est dans un Londres dont il ne reste que le sommet des plus hautes tours que le biologiste Robert Kerans va rencontrer la riche Béatrice Dahl et tenter de survivre à la fin du monde. A moins que son but soit tout autre…


18 réponses à “J.G. Ballard : Le monde englouti”

    • Ah c’est vrai qu’il y a eu un Bifrost sur Ballard ! faudrait que je le trouve. Je vais également essayer de trouver à la biblio les autres bouquins de sa tétra pour avoir une vision complète !

  1. Comme toi, j’ai été marquée par la froideur de l’écriture et la psychologie des personnages, l’une et l’autre étant « habituelles » chez l’auteur, mais particulièrement aride dans ce roman-ci. Pas mon préféré de l’auteur je dois dire, même s’il est quand même passé.

  2. Dans cette quadrilogie-là, après hésitation, je dirais « Sécheresse », et dans l’absolu (mais je n’en ai lu qu’une petite dizaine), « I.G.H. », qui fait partie de la trilogie de « béton ». Même problème au niveau de l’écriture et des personnages par contre mais glaçant et très marquant.

  3. Complet HS, mais j’ai trouvé un livre de L’Atalante à ma bibliothèque (on se demande qui leur a glissé le nom de la maison d’édition ^_^)! J’adore ma bibli…

    Et si jamais tu as envie d’une lecture commune d’un livre de Ballard autre que la trilogie de béton, les quatre apocalypses, « Sauvageries » et « La Course au Paradis », fais-moi signe, je serai d’office partante (enfin, si je l’ai ^_^. Mais j’en ai pas mal).

  4. can we call this novelist a cli fi novelist and not sci but CLI-Fi for climate fiction a new genre the new kid on the block, goodbye sci fi hello cli fi?

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