Le porteur d’eau
Jean-Marc Ligny
Éditeur : Le Bélial’ Editions (44 pages)
Genre : Science-Fiction / post-apocalyptique / Dystopie / Nouvelle
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« C’est le catalyseur d’hydrogène. Il est foutu.
— Ça veut dire que le camion est bloqué ? s’inquiète le chauve.
— Ouais, j’en ai peur. » Réactions angoissées de l’attroupement : « Mais c’est le jour de l’eau !
— Comment on va faire sans flotte ?
— Il m’en reste juste un fond de bidon…
— Moi plus du tout !
— Putain ! Mon gosse crève de soif !
— Quelle idée d’avoir un gosse, aussi… »
Dans Le porteur d’eau, l’eau est devenue le nouvel or noir, symbole de toutes les envies, de tous les conflits.
Jean-Marc Ligny nous décrit deux facettes de ce monde :
L’un sec, rocailleux, désertique. un endroit où les termites mutantes et les tempêtes hivernales
Dans un village, c’est le jour de l’eau mais le camion qui doit servir au ravitaillement est en panne. Tous les habitants meurent de soif. L’eau, la nourriture, tout est ravitaillé, le moindre souffle économisé. L’espérance de vie y est redescendu à moins de 40 ans. Cédric le maire, sait que s’il ne parcours pas les 15 kilomètres qui le sépare de son lieu de ravitaillement, ses habitants mourront.
L’autre monde est bien évidemment à l’opposé. Riche, verdoyant, respirant le luxe et l’abondance… Mais c’est un monde replié sur lui-même et imperméable à tout ce qui se passe à l’extérieur.
J’ai été conquise par l’écriture de Jean-Marc Ligny. Le porteur d’eau est une nouvelle d’une grande noirceur et d’une grande lucidité, qui ne laisse au lecteur aucun répit jusqu’au final.
Gros coup de coeur !
A lire l’avis de Gromovar