In vitro
Paul Mannering
Editeur : Panini Books (14 octobre 2015) (400 pages)
Genre : Science-Fiction / Zombies / Post-apocalyptique / Morts-vivants
Ah ! Combien de fois n’ai-je imaginé une nouvelle approche du genre zombiesque ! Un changement de cap radical où les zombies auraient dominé le monde et réduit les hommes en esclavage !
C’est sur ce postulat qu’est parti Paul Mannering. Il ne les appelle d’ailleurs pas les Zombies mais les Evols. Ceux qui arrivent à se nourrir de chaire humaine bien fraîche pouvaient même tenir une conversation avec les « sacs à viande ».
Les evols étaient compréhensibles, voire éloquents, pour peu qu’on leur laisse le temps de rassembler leurs pensées, peser le pour et le contre, et parvenir à une conclusion. Un processus qui prend quelques secondes au commun des mortels, mais qui avec eux pouvait durer des heures.
Comment ont-ils bien pu finir par dominer le monde ?
Cette histoire se déroule en Australie. Toute l’île est dominée par les Evols. Les quelques humains (militaires, scientifiques, hauts dignitaires) ont réussi à se retrancher au sein de l’opéra de Sydney. Ils entretiennent des relations commerciales avec les Evols, en leur fournissant de la becquetaille (des clones humains lobotomisés).
A Sydney, les morts sont les maîtres. Ils nous disent ce qu’ils veulent et ont leur donne…
Il y a deux types de cadavres ambulants. Ceux qu’on trouve par chez vous, qu’on appelle des sauvages. Ils ont été privés de chair humaine pendant si longtemps que la dernière lueur d’intelligence qui brillait en eux s’est éteinte. Ce sont des brutes meurtrières sans la moindre conscience.
Et puis, il y ales evols des villes, qui reçoivent régulièrement leur dose de Becquetailles. Ils parlent, pensent et agissent comme vous et moi. Ils sont juste un peu plus lents et, ils sont morts.
Le héros s’occupe d’aller chercher la nouvelle cargaison de becquetailles. C’est la première fois, qu’un evol lui ordonne de le faire. Arrivé à l’opéra de Sydney, il en profite pour visiter l’usine à clones, mais rien ne se passe comme prévu. Il doit s’échapper et sauve en même temps une jeune et belle becquetaille qui l’avait regardé droit dans les yeux. Une jeune femme avec un cerveau de gamine pour qui le temps est compté…. Un peu comme notre viande de bœuf entreposée au frigo qui ne peut y rester très longtemps.
J’ai pensé que cette incursion dans le monde du clonage ainsi que les questions éthiques, philosophiques qui en découlent, allaient nous pousser plus loin dans la réflexion. Cloner pour manger…est-ce la solution pour l’avenir de l’humanité ? Mais non…on doit prendre les lecteurs du genre pour des arriérés.
Comme je l’annonçais au début, le postulat du départ est original mais….très mal exploité. Les personnages, surtout au début, sont très difficiles à identifier. Qui est qui ? humain ? evol ? crâne d’oeuf ? sacs à viande ? Enfin bref, je me suis vraiment emmêlée les pinceaux. La narration n’est pas limpide, le plan manque de clarté.
Seule « Elle », la jeune becquetaille au cerveau d’enfant, a de l’intérêt dans cette histoire avec les questions qu’elle pose sur le monde, son évolution a vitesse grand V et la clarté de son raisonnement.
Et pour finir, désolé pour le traducteur, mais la traduction me semble avoir été prise à la légère. Comme si les amateurs de zombies ne fonctionnaient qu’avec 3 neurones et 30 mots de vocabulaires….
Ce qui n’est pas du tout le genre de la maison Panini. J’ai hâte de voir d’autres avis de lecteurs, car de mon côté, j’ai vraiment été moyennement convaincue.
In vitro a été lu dans le cadre de la saison 2 du Zombies Challenge chez Cornwall
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4 réponses à “Paul Mannering : In vitro”
Cela m’arrive aussi parfois de ne pas avoir aimé ma lecture, mais j’en parle quand même : https://t.co/PK1KYM8YG0 https://t.co/Uf6xRXqGLZ
J’ai pas été très emballé non plus par ce In Vitro. J’ai bien aimé le cadre – l’Australie – et en attendais beaucoup de l’histoire des becquetailles mais j’ai été déçu de voir que c’était laissé de côté pour faire place à des péripéties assez décousues et pas toujours intéressantes. Le roman se lit (pas toujours bien) mais n’est certainement pas dans le top du panier de Panini, c’est sûr !
Il y avait tant à faire ! Plein de bonnes idées mais pas toujours bien exploitées et comme tu le dis, c’est souvent décousu.
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