John Scalzi : Le vieil homme et la guerre


Le vieil homme et la guerre

John Scalzi

Editeur : Librairie L’ Atalante (24 janvier 2007) ( 373 pages)
Excellente traduction de l’anglais par Bernadette Emerich
Genre : Science-Fiction / Planet Opera
Prix John Campbell en 2006
Prix Hugo en 2008

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A 75 ans, John Perry, remet ses affaires en ordre, fait ses adieux à sa famille et ses amis. Plutôt que de passer une retraite au soleil, il n’est pas rare à cette époque de voir tous ces vieux corps usés s’engager dans l’armée. L’Union Coloniale ne cesse d’embaucher en CDD de nouvelles recrues pour pallier aux pertes des années précédentes.

John vient de sauter le pas. Il sait que plus jamais il ne remettra les pieds sur Terre. Il sait également que son espérance de vie est faible mais ressentir, ne serait-ce qu’une journée, la force et la beauté de sa jeunesse valent qu’on penne ce risque.

Toutes les nouvelles recrues partent très vite à destination de la 1ère station. C’est limite paradisiaque là-haut. La nourriture est excellente, les activités distrayantes, les collègues sympa. John s’attache d’ailleurs à un petit groupe “Les vieux cons”. Et c’est dans cette ambiance de colonie de vacances qu’ils vont finir par découvrir leur nouveau corps.

 » Votre corps est vieux, monsieur Perry. Il est vieux et ne tiendra plus le coup bien longtemps. Il est inutile de s’escrimer à le sauver ou à l’améliorer. C’est là une chose qui ne s’améliore pas avec l’âge ni même avec des composants replacés indestructibles. Tout ce qu’un corps humain fait lorsqu’il vieillit est de vieillir. Donc nous allons vous en débarrasser. Nous allons vous en débarrasser totalement. La seule partie de votre personne que nous allons sauver est la seul qui ne s’est pas délabrée : votre esprit, votre conscience, votre identité. »

Ces nouveaux hommes et femmes vont partir sur d’autres planètes pour appartenir aux Forces de Défense coloniale (FDC). Grâce à la technologie du “bond dans l’espace”, les voyages interstellaires sont quasi instantanés. L’humanité apprend rapidement que les autres planètes valables et habitables sont rares et que souvent, c’est par la force militaire qu’il conviendra de conquérir ou conserver un territoire face à d’autres espèces aussi intelligentes que cauchemardesques.

John Scalzi ne nous plonge pas, et c’est fort heureux, dans un livre de guerre SF trop militariste.
Le héros est attachant, intelligent et bourré d’humour. Le rythme est haletant. Le vieil homme et la guerre est dès les premières pages passionnant et se dévore très rapidement. On se sent bien avec entre les mains un ouvrage de très bonne facture et un écrit de qualité. A noter cependant, quelques petites gênes lors de certains passages :

L’Union Coloniale, la Défense coloniale…J’aurais aimé en savoir plus. Scalzi me livre ces informations comme des évidences. Y avait-il un tome antérieur à Le vieil homme et la guerre qui aurait parlé de tout ce pan de l’histoire de l’humanité ? il me semble qu’il y a un vide dans la narration.

J’aurais aimé également que ces petits vieux soient moins dociles. Je ne sais pas moi, mais ça fait déjà un bon bout de temps que je me promène avec ma carcasse et mon sale caractère, et je ne m’imagine pas avoir une discipline de militaire du jour au lendemain.

Et la fin ! bon sang la fin, là j’étais un peu en colère car elle est digne des romans à l’eau de rose que j’exècre tant ! Je suis étonnée que dans son entourage, personne n’ait essayé de freiner Sclazi dans cet élan romantique qui est, à mon avis, tombé complètement à côté de la plaque.

Ces trois petits reproches, ne m’empêcheront pas de dire que c’est un excellent roman d’été (parfait même pour le summer star wars). Un roman plein de force et de faiblesse … Un roman profondément humain qui ressemble aux hommes et femmes que nous sommes : plein de contradictions, mais qu’on aime quand même.

Livre lu dans le cadre du challenge Summer Star Wars organisé par M. Lhisbei. Je vous invite à lire sur la blogosphère les avis  de Lelf, Gromovar,  Claude Ecken, Manu, Olya,

Et comme un bonheur ne vient jamais seul , Le vieil homme et la guerre sera heureux de prendre son envol … Edit du 21/07  décollera prochainement à destination du Traqueur Stellaire

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Présentation de l’éditeur

J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé. À soixante-quinze ans, l’âge requis, John Perry n’est pas le seul à intégrer les Forces de défense coloniale, billet pour les étoiles, mais sans retour. Rien ne le retient plus sur Terre. Combien d’années peut-il espérer vivre ? S’engager, c’est protéger l’expansion de l’humanité dans la Galaxie, retrouver une seconde jeunesse et, à l’issue du service, obtenir le statut de colon sur une planète nouvelle. Mais qu’advient-il réellement de ces recrues ?

Dans la lignée de Starship Troopers de Robert Heinlein et de La guerre éternelle de Joe Haldeman, John Scalzi, pour son premier roman, a été finaliste du prix Hugo et a obtenu le prix Campbell du meilleur nouvel auteur de S-f.
 

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Présentation de l’auteur

John Michael Scalzi II, né en 1969 est, d’abord, un journaliste qui a commencé sa carrière par l’écriture de critiques de films puis de billets d’humeur. En 1996 il embrasse l’ère Internet en travaillant au contenu d’America Online (Aujourd’hui sous forme d’un blog, By The Way). Deux ans plus tard, il parvient à faire son activité d’écrivain son métier. Son blog personnel, Whatever, lancé la même année est en activité depuis. Ecrivain professionnel, il occupe un peu le rôle d’un écrivain public, ayant publié un peu dans tous les domaines, de la critique de films à la rédaction de brochures d’entreprises. Quelques-uns de ses textes apparaissent également dans des journaux, en particulier le fameux « Being Poor », publié dans le Chicago Tribune en septembre 2005.

Sa carrière en SF commence en réalité avec « Agent to the stars », diffusé en 1997 sur son site web (http://www.scalzi.com/agent/) où des extra-terrestres prennent contact avec la plus fameuse agence de stars d’Hollywood pour « améliorer » leur image, le fait d’être des blobs gélatineux communiquant par leurs odeurs leur ayant semblé rédhibitoire.


39 réponses à “John Scalzi : Le vieil homme et la guerre”

  1. Oui, la fin m’avait un peu déçue, surtout face au démarrage si excellent. ^^
    Et j’ai l’impression que c’est encore meilleur en VO (par exemple c’est pas les « Vieux cons » c’est les « Old farts », donc schnoques plutôt, terme que j’aurais trouvé plus approprié ^^).
    Contente que tu aies apprécié en tout cas, c’est vrai que c’est un bon summer book ^^

    • Ah ça tous les livres mériteraient d’être lus dans leur langue d’origine… Dans le métro, j’étais assise à côté de quelqu’un qui lisait un vieux Farmer en VO…le veinard.

  2. Oui, la fin m’avait un peu déçue, surtout face au démarrage si excellent. ^^
    Et j’ai l’impression que c’est encore meilleur en VO (par exemple c’est pas les « Vieux cons » c’est les « Old farts », donc schnoques plutôt, terme que j’aurais trouvé plus approprié ^^).
    Contente que tu aies apprécié en tout cas, c’est vrai que c’est un bon summer book ^^

    • Ah ça tous les livres mériteraient d’être lus dans leur langue d’origine… Dans le métro, j’étais assise à côté de quelqu’un qui lisait un vieux Farmer en VO…le veinard.

  3. Il me fait de l’oeil avec toutes ces critiques sympathique. Je l’ai déjà noté, mais c’est gentil de le rappeler à mon bon souvenir.

  4. Il me fait de l’oeil avec toutes ces critiques sympathique. Je l’ai déjà noté, mais c’est gentil de le rappeler à mon bon souvenir.

    • Pas tellement en retard ton train ! cela ne fait pas très longtemps que j’ai changé le design…en tout cas, ça me fait bien plaisir de voir qu’il a du succès.

    • Pas tellement en retard ton train ! cela ne fait pas très longtemps que j’ai changé le design…en tout cas, ça me fait bien plaisir de voir qu’il a du succès.

  5. Val, c’est très abordable en VO. Le langage est très simple et bien employé, ça coule tout seul. Un pur plaisir. Je l’ai dévoré sans penser à me concentrer ou autre sur l’anglais. Et je ne lis pas aussi souvent que je voudrais en VO pourtant. ^^

  6. Val, c’est très abordable en VO. Le langage est très simple et bien employé, ça coule tout seul. Un pur plaisir. Je l’ai dévoré sans penser à me concentrer ou autre sur l’anglais. Et je ne lis pas aussi souvent que je voudrais en VO pourtant. ^^

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