Cormac McCarthy : La route


La route
Cormac McCarthy

Éditeur : Editions de l’Olivier (3 janvier 2008) (244 pages)
Prix Pulitzer 2007

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En fermant La route de Cormac McCarty, je me suis fait la réflexion qu’il est parfois des chroniques impossible à écrire.

Utopiste pour moi d’arriver à trouver les mots justes pour retranscrire ce que j’ai pu ressentir tout au long de cette lecture :

On ne sait pas ce qui s’est passé.

On ne sait pas où l’on est.

Le monde est recouvert de cendres encore fumantes.

Pourquoi ?

On ne sait pas. L’homme ne parle jamais du passé.

Dans ce paysage apocalyptique, marchent un homme et un enfant. L’homme pousse un caddie. Il contient toute leur fortune.

L’enfant marche péniblement aux côtés de l’homme. Ils parlent peu, économisant leur force pour ne penser qu’aux pas suivants.

Et malgré la maladie, les corps qui s’épuisent, il faut continuer, aller plus loin, toujours plus loin, vers le sud, vers la mer. Leur existence est réduite à l’essentiel : manger, dormir, se protéger des intempéries et chercher parmi les ruines de quoi se nourrir…de quoi subsister.

Ils ne sont pas seuls. D’autres survivants, Les méchants, se déplacent en bande. Eux aussi cherchent à survivre … Le lecteur découvrira très vite que la faim peut faire régresser femmes et hommes au stade animal très facilement.

C’est l’enfant qui empêchera souvent l’homme d’y succomber.

L’écriture, les dialogues sont épurés. L’auteur a supprimé tout ce qui était inutile. Il ne reste que l’essentiel pour faire ressortir l’urgence de la situation. Le langage utilisé par l’homme est simple et dépouillé de tout ce qui ne pourrait pas servir à la survie de son fils.

Sur la route, les journées se ressemblent et par moment, la lecture est un peu lassante. Cela passe très vite avec la dernière partie du livre qui est bouleversante.

C’est un très beau roman.

Traduit de l’anglais (Etats Unis) par François Hirsch

A lire les avis de  :
Acr0, Arutha, El Jc, GromovarHuminJulienKactusss, Olya, SherrynSpocky,Tigger Lilly, Tortoise, Vert, Zahlya et Guillaume

 

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29 réponses à “Cormac McCarthy : La route”

  1. C’est par peur de ce dépouillement et de la lassitude possible que ce ne m’y suis pas mis.Maintenant c’est la auteur de ma PAL qui me freine mais j’y viendrai, un jour, sûrement en poche dans quelques années.Il y a trop d’avis convergents pour que je fasses l’impasse dessus…

  2. C’est par peur de ce dépouillement et de la lassitude possible que ce ne m’y suis pas mis.
    Maintenant c’est la auteur de ma PAL qui me freine mais j’y viendrai, un jour, sûrement en poche dans quelques années.
    Il y a trop d’avis convergents pour que je fasses l’impasse dessus…

  3. Tu as bien raison Midola…ce livre a une raisonnance extraordinaire.C’est pour cela que je te le conseille Efelle, je t’incite même à aller voir ce qu’en a pensé Midola.Elle a su trouver les mots justes.

  4. Tu as bien raison Midola…ce livre a une raisonnance extraordinaire.
    C’est pour cela que je te le conseille Efelle, je t’incite même à aller voir ce qu’en a pensé Midola.
    Elle a su trouver les mots justes.

  5. Le fait que ce livre paraisse difficile à résumer donne envie de le découvrir! Je n’en avait pas encore entendu parler.

  6. Le fait que ce livre paraisse difficile à résumer donne envie de le découvrir! Je n’en avait pas encore entendu parler.

  7. Tellemement « dépouillé » qu’on se demande ce que l’auteur a bien pu mettre dans ce roman. ça me fait penser à une chanson de V. Delerm qui se moque du théâtre intello (le monologue shakespearien), »pas de décor, pas de costume c’était une putain d’idée ; Aucune intonation et aucun déplacement ;On s’est dit pourquoi pas aucun public finalement » … Et les Delerm s’y connaissent en Minimalisme …

  8. Tellemement « dépouillé » qu’on se demande ce que l’auteur a bien pu mettre dans ce roman. ça me fait penser à une chanson de V. Delerm qui se moque du théâtre intello (le monologue shakespearien),
    « pas de décor, pas de costume c’était une putain d’idée ; Aucune intonation et aucun déplacement ;
    On s’est dit pourquoi pas aucun public finalement » … Et les Delerm s’y connaissent en Minimalisme …

  9. Le style dépouillé colle parfaitement à l’histoire. Avec ta grande sensibilité Fersenette, je suis sûr que tu y trouveras ton compte !

  10. Le style dépouillé colle parfaitement à l’histoire.
    Avec ta grande sensibilité Fersenette, je suis sûr que tu y trouveras ton compte !

  11. C’est en effet un très bon roman, mais je pense que le sujet est souvent repris, ce qui peut expliquer un petit moment de lassitude à la lecture. Rien de bien méchant !

  12. C’est en effet un très bon roman, mais je pense que le sujet est souvent repris, ce qui peut expliquer un petit moment de lassitude à la lecture. Rien de bien méchant !

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