Stephen King : Dôme


Dôme-1-et-dome-2-Stephen-King-Albin-MichelDôme tome 1 et tome 2

Stephen King

Traduction : William Olivier Desmond
Éditeur : Albin Michel (2 mars 2011) (630 pages pour le T1 et 565 pages pour le T2)

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Dôme : Personne n’y entre , personne n’en sort.

Je me suis prêtée il y a peu au jeu de l’interview chez Gromovar. Je lui disais qu’au départ, je ne pensais pas faire de chroniques sur mon blog, mais juste lister au fil de l’eau mes lectures et éventuellement les agrémenter d’un « Ouah ! » « Super ! »   « Foncez c’est du bon ! »

Pour Dôme, j’ai résisté à la tentation de juste écrire « Tout ça pour ça ». Vous l’aurez compris, cette lecture des vacances ne me laissera pas un souvenir impérissable. Et pourtant, je suis une grande fan de Stephen King, mais avec Dôme, la sauce n’a pas pris. Oh ce n’est pas que l’histoire soit franchement mauvaise, mais c’est long ! trop long !! Un seul bouquin d’à peine trois cents pages aurait été à mon sens plus percutant. En parlant de livre, je considère, comme pour sa sortie aux Etats Unis, que Dôme ne fait qu’un seul tome. En France, il a fallut en faire deux. Les raisons éditoriales m’échappent toujours.

Alors de quoi ça parle ? Et bien, un peu de la fin du monde mais à échelle de fourmi. La fourmi en question est un village : Chester’s Mill, dans le Maine. Un gigantesque dôme, sorte de cloche à fromage s’est abattu sur la ville, coupant au propre comme au figuré les habitants du monde extérieur. Bien entendu, s’y trouvent enfermés toute une panoplie de personnages hauts en couleurs. On passera du plus naïf (tête à claques) au plus méchant (tête à claques également).

Commençons par le positif :

Sous le dôme, le confinement exacerbe les sentiments. L’attitude des personnages est quelque chose de passionnant à étudier et Stephen King nous a donné matière à réflexion. Il va s’attacher à nous détailler tout un panel de sentiments passant par la lâcheté, l’indifférence l’égoïsme, la bestialité ou encore la bêtise humaine. Vous me direz, rien de nouveau et vous aurez bien raison. Sauf que la lecture étant très visuelle, ça vous tourneboule le ventre et le cerveau.

C’est ainsi que j’ai été, il faut être honnête, captivée, pendant près de la moitié du livre. J’avais l’impression d’étouffer et parfois même de me retrouver coincée sous le dôme parmi les habitants.

Le négatif :

Des personnages parfois trop caricaturaux. Le lecteur identifie de suite les bons et les méchants. C’est limite trop simpliste et l’intrigue en prend un coup. Le lecteur avisé, sait déjà comment les choses vont tourner… Dommage.

Stephen King avait de bonnes idées de départ mais ne les a aucunement exploitées au fil des chapitres. Cette conclusion (et son explication pour le dôme) donnera une fin lamentable voire pathétique. Mes mots sont durs mais à la hauteur de ma déception. Il y avait pourtant trois ou quatre thèses intéressantes (la lutte de la ville pour survivre, la pollution sous le dôme qui ressemblait fort à une métaphore de ce qui se passe pour la Terre, la corruption, le pouvoir, les extra-terrestre, la toxicomanie etc…)

On connaît Stephen King pour délayer au possible ses romans, mais là, on perd de l’intérêt pour son histoire et ses héros au fur et à mesure de son avancée.

Et pourtant, j’ai continué à lire Dôme, toujours dans l’attente de découvrir quelque chose de vraiment inattendu, d’être à nouveau captivée, effrayée, choquée ou tout simplement étonnée. Mais il ne s’est absolument rien passé. Encore une fois, Dommage.

A lire les avis de : BiblioMan(u), Mr. Zombi, Cuné,

Dôme peut être comptabilisé pour le défi des 1000 🙂

 

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Dôme


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Présentation de l’éditeur

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Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…


20 réponses à “Stephen King : Dôme”

  1. J’ai de suite accouru pour voir ton avis, surtout au vu de ton comm qui me laissait à penser (à juste titre) que nos avis divergeaient lol.

    (attentions spoilers possibles pour celles et ceux qui n’auraient pas lu Dôme) Pour ma part j’ai été pris dedans tout le long et j’ai bien aimé la fin (ça aurait été dur de le terminer autrement, même si je n’aurai rien eu contre une fin qui finit mal (mais comme on s’attache aux personnages ça aurait été dommage quand même lol))

    Après c’est vrai que le second tome (ou la seconde partie)est ptet un peu moins pêchue que la première, mais faut bien avouer que SK y va fort dès le début xD

    Ensuite quand tu regardes bien, la plupart du temps ces personnages ont toujours été assez caricaturaux et on voit vite fait bien fait qui sont les bons et les méchants. D’ailleurs ses « oeuvres fleuves » consistent toujours en un combat entre le bien et le mal et Dôme ne fait pas exception ^^

    Donc pour ma part j’ai clairement pas été déçu par ce Dôme (ce qui explique surement que je l’ai lu si vite ^^) et j’ai trouvé les réflexions qui étaient amenées intéressantes (problèmes climatiques…etc.) même si il n’a pas joué la carte à fond. Je pense qu’il voulait juste essayer de tirer une sonnette d’alarme.

    Mais bon, comme je ‘lai déjà dit maintes et maintes fois, je suis vraiment pas bien placé pour en parler dans la mesure où je n’ai jamais été déçu par du King et que je prends toujours énormément de plaisir à lire ce qu’il écrit ^^

    En tout cas je te remercie pour le lien vers ton billet qui m’a bien plu, I’ll be back on your blog 😉

    • Ouah quel comm mon ami 😉
      Moi aussi je me suis attachée aux personnages principaux….au début. Là, il a vraiment manqué quelque chose pour que je m’y attache autant que dans le fléau, La tour sombre ou encore Ca et encore bien d’autres 😉

      « J’ai essayé d’écrire un livre qui garderait constamment le pied appuyé sur le champignon », écrit Stephen King dans la postface. Il a raison pour le premier tome….

      • Oui c’est vrai que tu as raison au niveau de la baisse de rythme dans le second tome, malgré tout ça reste quand même assez rythmé (enfin selon moi) mais comme ma lecture du Fléau commence à dater, je pense qu’il serait temps que je le relise pour pouvoir mieux comparer les deux ^^

  2. Plutôt très d’accord avec toi Mr. Zombi ! =)
    Je ne l’ai pas lu encore mais il me tarde (et encore plus depuis que je l’ai acheté pour ma meilleure amie…) !

    Je plussoie le fait que King a toujours plus ou moins caricaturé ses personnages, et c’est ça qui fait marcher son univers… Un personnage banal n’aurait aucun intérêt, les sentiments et les impressions qu’il nous fait ressentir doivent être exacerbés pour marquer, donc les personnages doivent être plus ou moins caricaturés…

    • Oh non, ça effectivement, il l’a bien fait ! Big Jim et junior sont passionnants à étudier. Avec eux tu vas te régaler. Les autres personnages sont un peu trop lisses à mon goût. Et le héros perd de la saveur au fil des chapitres.

  3. Oh ben merci, tu viens de sacrément calmer mon impatience! Du coup, je vais pouvoir attendre tranquillement que la bibli les achète pour y jeter un coup d’œil sans me faire trop d’illusions…

    (HS: L’Atalante a un nouveau distributeur en Belgique, du coup j’en ai commandé quelques uns, dont « Cygnis » qui vient d’arriver! ^_^)

  4. Pour l’instant, je n’ai lu que le premier, et je l’ai beaucoup aimé… J’ai hâte de lire la suite, mais j’ai en effet peur que ça finisse par tourner en rond… On verra !

  5. Téléportation Scotty ! Me voici donc pour te lire après ton commentaire laissé sur le blog. Je vois que nous avons partagé le même sentiment de déception. Et c’est vrai que tu as été plus sévère que ce que tu laissais entendre au début. Une telle longueur ne pardonne pas. Le prochain peut-être…

    • Et oui ! mon premier commentaire date de ma lecture du premier tome…le second une fois terminé le 2ème.

      Le prochain peut-être ? Sûr que je le lirai ! j’hésiterai mais je me laisserai vite tenter…je me connais trop bien 😉

      Un petit thé avant ton retour à bord ?

  6. Juste lus, et détestés. Ca se laisse lire, mais les personnages sont tellement caricaturaux, les situations tellement grosse que j’ai eu l’impression que l’auteur me prenait pour une imbécile tout du long. Encore plus avec ce final incroyablement niais! Encore pire que ce que je pensais (dire que j’avais repris espoir suite à une critique très positive dans l’avant-dernier Bifrost…).

    • Tu ne peux pas savoir à quel point tu me rassures !
      On doit être moins du 10aine sur terre a ne pas avoir plus aimé que cela 🙂
      J’ai été étonnée également du point de vue du mag Bifrost. Je me suis demandée si on avait lu le même livre 😉

  7. Mais c’est une reprise de qui ce truc du dôme?
    Non parce que moi qui adore la science fiction depuis toujours je l’ai lu il y a au moins 35 ans dans une rédaction en classe de 4ème je crois!
    Donc ça avait automatiquement été pompé déjà sur une nouvelle ou quelque chose!

    alors qui a eu cette idée le premier et quand?
    franchement je tombe des nues quand j’apprends que le truc a paru en 2009 alors que je connais cette histoire là depuis « toujours »!

    de ce que je peux me souvenir un gars allongé dans l’herbe était coupé en deux par le champ de force ou dôme…
    en plein milieu d’une route et que des véhicules ont du se prendre.
    Mais c’est si vieux que j’ai du mal à me souvenir de beaucoup!
    et effectivement l’armée échouait à percer le dôme.
    Mais il n’était pas translucide par contre, rien ne passait et on ne savait pas ce qui arrivait à l’intérieur.
    du moins au départ.
    le secret était bien sûr en son sein puisque ce qui l’émettait ne pouvait qu’être dedans, si je me souviens bien, toujours, de l’histoire.

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